Les buts de l’association sont définis par l’article premier de ses statuts, révisés à plusieurs reprises au fil de l’histoire : L’Association des Œuvres Girondines de Protection de l’Enfance, fondée en 1918, a pour but de créer et de faire fonctionner, tous établissements ou services destinés à la protection de l’enfant ou de l’adolescent.
Elle peut étendre son activité à d’autres domaines sociaux concernant la protection des personnes. Sa durée est illimitée. Elle a son siège à Bordeaux.
Article 1 des statuts (26 février 1997)
Le projet associatif, arrêté en Assemblée Générale ordinaire du 23 juin 2009, présente les principes éthiques, communs à tous les acteurs associatifs, qui président à la réalisation des missions d’intérêt général de l’AOGPE.
Le Président de l’association ainsi que les autres membres du Bureau sont élus par un Conseil d’Administration issu de l’Assemblée Générale. L’organisation fonctionnelles et les délégations, à chaque niveau de l’organisation, reposent sur un Règlement de Fonctionnement Général voté par l’Assemblée Générale.
Ces références, statuts, projet associatif et Règlement de Fonctionnement Général structurent l’activité de l’AOGPE, inscrite dans les dispositions légales et réglementaires propres à chaque institution. En complément, les projets d’établissements ou de service déclinent les modalités spécifiques de mise en œuvre des interventions auprès des personnes suivies ou prises en charge par l’Association.
Dans un contexte de crise globale, financière, économique, écologique, culturelle marquée notamment par :
Affirme les valeurs humanistes fondamentales qui sous-tendent sa mission associative :
Rappelle la spécificité de la vie associative
L’association favorise la communication et le dialogue entre toutes les parties concernées par son action. Les membres de l’Association et les collaborateurs du terrain doivent élaborer les objectifs et les moyens avec les usagers, avec les partenaires de l’action sociale, médico-sociale et éducative. La coopération doit être fondée sur la confiance et le respect des compétences de chacun.
L’association apporte sa contribution aux politiques publiques.
L’association se veut un interlocuteur des services publics et des élus des collectivités territoriales, au regard de son expérience auprès des personnes qui lui sont confiées, afin de contribuer à la défense des fonctions collectives d’éducation et de santé et à l’amélioration de la société.
Le souci de la réflexion, la recherche et la formation
Toutes les parties concernées par l’action associative contribuent, chacune à leur niveau, à la réflexion et le cas échéant à des recherches liées à l’activité associative.
L’association favorise des actions de formation pour le maintien et le perfectionnement des connaissances de ses différents acteurs.
Le fonctionnement des équipes permettant à l’association de mettre en œuvre ses missions est guidé par :
Une perspective éducative commune
Le respect des impératifs gestionnaires
Nous sommes comptables des moyens qui nous sont confiés. Cela nécessite rigueur et responsabilité ainsi que l’adaptation à l’évolution technique des systèmes de gestion.
Il faut également équilibrer les délégations nécessaires pour la direction de chaque service et la mutualisation des moyens.
Un Règlement de Fonctionnement Général
Les différents axes exposés ci-dessus sont précisés sur le fond comme sur la forme dans un règlement de fonctionnement général voté par l’Assemblée Générale de l’Association.
Pascal LAFARGUE
Président
Le champ de l’action sociale et médico-sociale n’était pas structuré autour de politiques publiques affirmées, telles que nous les connaissons aujourd’hui. A sa mesure le Préfet BASCOU fut un précurseur d’une conception planificatrice des dispositifs d’action sanitaire et sociale. Toutefois, le financement des œuvres reposait en grande partie sur des dons ou des ventes de charité, caractéristiques du modèle largement caritatif de l’époque.
Inéluctablement au fil des ans, les œuvres connurent le déclin, relayées par des dispositifs formalisés, un cadrage budgétaire et administratif du secteur social privé à but non lucratif, financé par les ressources publiques.
Les associations fédérées de la FOGPE prirent leur autonomie ou furent dissoutes.
A plusieurs titres les annales de la Fédération reflètent l’histoire de l’action sociale, les représentations ou idéologies dominantes, du XXème siècle à nos jours. Il est toujours souhaitable de convoquer la perspective historique pour comprendre le présent.
Cela étant, s’il convenait de saisir une permanence de l’identité associative au cours du temps, j’insisterais sur la préoccupation de l’intérêt général. La manifestation de cette volonté partagée par les sociétaires qui se succédèrent connut bien entendu des formes plurielles, reflet de chaque époque et des personnalités. La tendance persiste aujourd’hui, plus que jamais, assise sur un projet associatif revisité. Combiné aux prescriptions publiques de plus en plus fermes, celui-ci énonce les orientations et valeurs, pour l’ensemble des actes posés par les personnes reliées à l’AOGPE., bénévoles et salariés.
Ce projet doit s’inscrire dans le contexte actuel de la société. Le monde que nous vivons est placé sous le signe de la confusion et de la perte des repères. La crise sociale et financière sur fond d’hyper modernité attise la question du comment construire le sens du social ? L’idéal républicain de Liberté, d’Egalité et de Fraternité est mal en point, le cortège des laissés pour compte progresse tous les jours. En écho, le financement public rationnalisé de l’action sociale peine à compenser les inégalités.
Certains diront que l’Etat providence est bel et bien enterré, que les vertus des 30 glorieuses croupissent dans les archives de l’histoire. Est-ce si sûr ?…Faut-il renoncer à des principes de redistribution de la richesse plus équitables que ce que nous connaissons actuellement ? Faut-il renoncer à la générosité bien comprise d’une société plus solidaire ?
L’AOGPE, à l’image de toutes les associations du secteur repose sur un contrat qui fédère ses membres, elle fait partie du tiers secteur, ce corps intermédiaire entre l’individu citoyen et la puissance publique. Si nous confirmons que l’AOGPE n’est surtout pas opposée aux services publics, en revanche, nous revendiquons un devoir de critique et de suggestion afin de circonscrire un risque d’instrumentalisation du fait associatif, incompatible selon nous avec l’intérêt général.
En résumé, humblement, l’AOGPE entend contribuer à faire vivre ensemble des différences.
L’Association des Œuvres Girondines de Protection de l’Enfance, fondée en 1918, a pour but de créer et de faire fonctionner, tous établissements ou services destinés à la protection de l’enfant, de l’adolescent et des majeurs.